Parc d'Avalon

Je le laisse reprendre conscience.

Il se passera les deux mains, sur le visage. Pas facile pour lui de redescendre, après ce qu'il s'était passé, plus tôt...

Je demande :
"Tout... va bien ?"

Autre message reçu.

- Bof, souffla-t-il.

Je réponds :
"Je vois... En tout cas, heureuse de te... rencontrer en vrai..."

Autre message. Je siffle :
"Mais il va me laisser tranquille le vieux con dans les buissons-là ?"

Je me racle la gorge :
"Désolée."

- De... même, fit-il. Même si j'aurais préféré... faire ça dans... de meilleurs conditions...

Je réponds :
"Pareil..."

On entend :
"Aie, des guèpes, des guèpes..."

On peut voir mon père fuir une guèpe.

Aaron en soupira de dépit.

Je souffle :
"Que je le déteste. Tu n'imagines pas la pression qu'il m'a mis... Alors que... je venais sans me prendre le chou à la base..."

- Et moi j'ai dû régler un soucis à l'hôtel, fit-il. Parce qu'un crétin de réceptionniste s'était amusé à annulé ma réservation de la suite royale...

Je réponds :
"Oh, désolée de l'apprendre. L'hôtel des Frost, non ? Ils m'ont dit que tu étais bien arrivé."

- Ouais, répondit-il.

J'indique :
"Heureusement que... j'étais très en retard... Je voulais venir en tenue simple mais bon, ma famille m'a fait sortir l'apparat... Et d'une préparation en 30 minutes, ça a pris trois heures."

- Je vois, souffla-t-il.

Lui n'avait pas eu la pression de ses parents, puisqu'ils étaient mort, il y a quelques années de ça.

Je lance :
"Mes parents surtout espèrent toucher un gros pactole en forçant notre destin. Oh, j'espère que ça se passera bien entre nous mais... pas pour leur donner de l'argent..."

- Ils peuvent se foutre l'argent bien profondément là où je pense, siffla-t-il. Ils espèrent quoi... Que je prenne la tête du futur Gouvernement en construction, tant qu'on y est ?

Je réponds :
"Je crois que c'est ça... Alors que... j'aspire à une vie plus tranquille que la politique..."

- Pareil, répondit-il.

Je réponds :
"C'est bien ce que j'avais compris."

Oh bon sang, enfin quelqu'un qui le comprenait. S'il avait été en meilleure forme, Aaron en aurait sauté de joie.

J'indique :
"Et je m'en fiche que... ma famille apprécie ou pas... Moi, c'est la personne que j'épouse avant tout. Ouais bon, après, si elle me loge, je ne dis pas non parce que là... je risque de... me retrouver chez mon père..."

- Je peux effectivement t'héberger, s'il le faut, souffla-t-il.

Je réponds :
"Oh, merci..."

- De rien, fit-il.

Je semble un peu soulagée à vrai dire. J'indique :
"Enfin, si seulement mes affaires n'étaient pas chez moi..."