Parc de Junon

Une larme coulera de son seul oeil valide. C'était bien la première fois depuis longtemps que quelqu'un lui disait qu'il voulait passer plus de temps avec lui.

Je me rapproche de lui.

Il la laissera se rapprocher.

Je pose une main sur son épaule.

Il se laissera faire.

Je la laisse là.

Il ne se dérobera pas.

J'indique :
"Je dois bien reconnaître que certaines personnes mortes... ne me manqueront pas comme cet incompétent de Palmer."

- Un peu la même, fit-il.

J'indique :
"J'ai déjà essayé de gouter son thé... Je ne le conseille pas..."

- Tros gras, son truc, je confirme, fit-il. J'avais déjà été malade plusieurs jours à cause de sa saloperie...

Je réponds :
"Pareil... Et pourtant, il me disait que c'était très bon."

- Ouais, il me l'a fait aussi, fit-il.

J'indique :
"Je préfère les cafés noirs et extrêmement serré."

- Je suis plus thé, que café, répondit-il. A la menthe, de préférence.

Les gens pensaient effectivemetn qu'il aimait le café, au vu de sa dégaine, mais ce n'était pas le cas.

Je réponds :
"Ah, je vois... J'aime bien aussi, de temps en temps."

- Je vois, répondit-il.

Je lui souris mais très timidement.

Arion se permettra de lui sourire, tout aussi timidement. Et déjà qu'il était très, très rare de le voir sourire...

Je me demande si ça va aller plus loin notre affaire.

Arion semblait se le demander. Parce que oiui, il semblait avoir peu de s'engager, en effet.

Je lance :
"En... tout cas, c'est plaisant de... discuter avec vous."

Arion rougira encore plus.

- Je... Heu... Merci, fit-il quelque peu gêné.

Je pousse un petit rire gêné.

Lui se passa une main dans le cou. Il semblait pas très à l'aise en présence de femmes, hors du boulot. Même s'il allait devoir s'y habituer, il en avait bien l'impression...